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La prévision saisonnière consiste à prévoir la moyenne des paramètres météorologiques (température, précipitations) pour les 4 à 6 mois à venir, à l'échelle d'une zone comme la France. Il ne s'agit pas de prévisions classiques (limitées à 7 jours) décrivant dans le détail des situations météorologiques : le type de temps, la température minimale et maximale et la force et la direction du vent.
La prévision saisonnière exprime le scénario le plus probable parmi trois scénarios prédéfinis: proche, en dessous ou au-dessus de la moyenne. Ce qui donne pour la température « chaud », « normal » ou «froid », et pour les précipitations, « humide », « normal » ou « sec ». On cherchera par exemple à déterminer si l'été prochain sera en moyenne chaud et sec ou froid et humide en Europe de l'Ouest.
Pour effectuer ces tendances on utilise comme pour les prévisions classiques des modèles (simulations informatiques) planétaires. Mais, ceux-ci reproduisent en plus le comportement d'autres milieux en forte interaction avec l'atmosphère, comme l'océan. La structure océanique varie beaucoup moins vite que celle de l'atmosphère. La part de prévisibilité atmosphérique à échelle saisonnière provient justement de ce qu'on retrouve dans l'atmosphère une part de la variation lente océanique. On peut retrouver alors dans l'atmosphère des conditions qui vont privilégier par exemple un passage très au nord des perturbations atlantiques, ou qui vont modifier radicalement les zones soumises à de fortes pluies dans les tropiques, ou encore qui vont générer de fortes chaleurs et sécheresses.
Les performances des prévisions saisonnières sont très variables selon le lieu, la saison et le paramètre météorologique concerné. Elles sont meilleures pour la température que pour les précipitations, et pour la température, meilleures en hiver qu'en été. Elles sont très informatives dans la ceinture inter-tropicale, sur le pourtour du Pacifique. En revanche, la prévisibilité de la température en Europe de l'Ouest sans être nulle, reste faible. Ceci est dû aux caractéristiques de la circulation générale de l'atmosphère au-dessus de l'océan Atlantique aux latitudes tempérées. Ces prévisions sont donc à manier avec prudence.
Les tendances météorologiques pour le semestre à venir en France (source : Fredéric DECKER - La Météo.org)
- Mai 2024 : La douceur, voir la chaleur, est au programme pour la moitié méridionale de la France au plus près de hautes pressions souvent situé sur la péninsule ibérique. Ces conditions thermiques s'accompagneront de peu de pluie et d'un bon ensoleillement. La moitié nord du pays devrait davantage connaître une alternance de belles journées et d'épisodes pluvieux voir orageux,si bien que la pluviométrie devrait être dans les normales. Les températures devraient être de saison ou légèrement excédentaire ainsi que l’ensoleillement.
- Juin 2024 : Les zones côtières de la Manche jusqu'aux Hauts-de-France devraient connaître des conditions météorologiques fraîches et humides, voire pluvieuses. On s'attend à des températures plutôt fraîches, avec un déficit thermique d'au moins 1 degré. En revanche, des périodes de chaleur intense venant d'Afrique apporteront des conditions anormalement chaudes et sèches du Midi-Pyrénées aux régions méditerranéennes jusqu'aux environs du Lyonnais, avec un excédent pouvant dépasser 1 degré. Il est important de noter un risque élevé d'orages dans le quart nord-est, une région où les masses d'air opposées entrent en conflit.
- Juillet 2024 : Durant la majeure partie du mois de juillet 2024, l'anticyclone des Açores, généralement à proximité ou même sur la France, est susceptible d'engendrer un climat considérablement sec et ensoleillé sur l'ensemble du pays avec une chaleur remarquable. Des vagues de chaleurs ne sont pas à écarter au regard de la mobilité de ces zones de hautes pressions. Les rivages de la Manche seront les seuls à expérimenter des températures « saisonnières ». Les phénomènes orageux demeureront plutôt exceptionnels, sauf dans les secteurs montagneux qui y seront un peu plus vulnérables.
- Août 2024 : L'anticyclone des Açores, couvrira notre territoire pendant la plus grande partie de ce mois d'août 2024, apportant un temps sec et généreusement ensoleillé, avec des températures plutôt élevées. L'éventualité de quelques vagues de canicule en lien avec la variabilité de ces hautes pressions n'est pas à exclure. Seules les régions côtières de la Manche bénéficieraient de températures davantage de saison. On peut anticiper quelques épisodes orageux, qui resteraient probablement confinés aux zones montagneuses.
- Septembre 2024 : la majorité du territoire français devrait être affectée par des zones de basse pression se déplaçant entre l'Irlande et la mer Baltique, ce qui entraînerait un climat majoritairement couvert et pluvieux dans une grande partie du pays. On s'attend à ce que l'ambiance soit fréquemment brumeuse et mouillée, particulièrement au nord de la Loire, où les températures devraient correspondre aux moyennes saisonnières, tandis que le sud et l'est pourraient connaître des températures supérieures à la normale. La région Méditerranéenne, quant à elle, devrait connaître un mois sec, baigné par un soleil abondant et chaud.
- Octobre 2024 : la France subira des conditions météorologiques fluctuantes au cours d'octobre 2024. La région méridionale devrait jouir d'un climat plus chaud et aride que ce qui est coutumier pour cette période de l'année. Du côté de la Méditerranée, on s'attend à ce que les précipitations soient moins fréquentes que la normale. Pour ce qui est du nord, les températures devraient être conformes à celles attendues pour la saison, tout comme les quantités de pluie. Néanmoins, une pluviosité supérieure à la moyenne pourrait caractériser les régions frontalières du nord-est. Quant à la répartition de l'ensoleillement, elle devrait présenter un déficit dans le nord et le nord-est, tandis que le sud bénéficierait d'un surplus.
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