Les pays de la Corne de l'Afrique touchés par une forte sécheresse
- Catégorie : Sécheresses - Monde
23/06/2022 : Au moins 36,1 millions de personnes dans la Corne de l'Afrique, dont 24,1 millions en Ethiopie, 7,8 millions en Somalie et 4,2 millions au Kenya, seront touchées par la grave sécheresse en octobre, a averti le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA).
Informations spatiales et temporelles sur l'événement
- Date de début : 01/01/2021
- Date de fin : 23/09/2022
- Pays : Kenya [Statistiques du pays]
- Continent : Afrique
- Sous-continent : Afrique de l'Est
- Localisation fine :
- Autres pays concernés : Ethiopie,Somalie
- Lat / long : 1.9338 / 39.2876
Phénoménologie de l'événement
- Origine : Climatique
- Aléa : Sécheresses
- Péril : -
- Sous-péril : -
Conséquences de l'événement
- Nbre de tués : -
- Nbre de blessés : -
- Nbre d'évacués : -
- Nbre d'affectés : 31000000
- Nbre de sans-abri : -
- Coût (en millions de $) : 2000
- Gravité humaine "H" (sur 6) :
- Gravité matérielle "M" (sur 6) :
- Gravité globale (= max de H et M) :
- + d'infos sur le calcul de nos indices de gravité
Autres informations
23/06/2022 : Au moins 36,1 millions de personnes dans la Corne de l'Afrique, dont 24,1 millions en Ethiopie, 7,8 millions en Somalie et 4,2 millions au Kenya, seront touchées par la grave sécheresse en octobre, a averti le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA).
L'OCHA a déclaré que ce chiffre était en forte hausse depuis juillet, où l'on estimait à 19,4 millions le nombre de personnes affectées par la sécheresse.
Il a indiqué que les organisations humanitaires étaient déjà engagées dans une course contre la montre et travaillaient sans relâche pour répondre à cette situation d'urgence qui s'aggrave rapidement.
L'organisation onusienne a expliqué que les communautés de la Corne de l'Afrique étaient confrontées à la menace immédiate de la famine alors que les prévisions indiquent que la saison des pluies d'octobre-décembre sera probablement insuffisante, ce qui en fera la cinquième saison consécutive de pluies insuffisantes dans certaines parties de l'Ethiopie, du Kenya et de la Somalie.
D'après l'OCHA, deux districts somaliens sont en danger imminent de famine et au moins 21 millions de personnes devraient connaître de hauts niveaux d'insécurité alimentaire en raison de la sécheresse en Ethiopie, au Kenya et en Somalie entre octobre et décembre.
"La sécheresse 2020-2022 a aujourd'hui dépassé les terribles sécheresses de 2010-2011 et 2016-2017 à la fois en termes de durée et de gravité, et elle continuera de s'aggraver dans les mois à venir avec des conséquences catastrophiques", a déploré l'OCHA. Fin
04/05/2022 : Quasiment pas une goutte de pluie depuis 18 mois dans certaines régions de l'Ethiopie. En ce mois d'avril, théoriquement l'un des plus arrosés de l'année, l'air est brûlant et sec et la terre poussiéreuse et stérile.
Depuis fin 2020, ici, comme dans d'autres régions du sud du pays, en Somalie ou au Kenya voisins, il n'a pratiquement pas plu. En Ethiopie, cette catastrophe humanitaire s'ajoute à celle engendrée dans le nord par le conflit dans la région du Tigré.
Le bureau des Affaires humanitaires de l'ONU (Ocha) estime qu'en Ethiopie, entre 5,5 et 6,5 millions de personnes (soit entre 5 et 6% de la population) sont en grave insécurité alimentaire en raison de la sécheresse.
Selon l'Ocha, la sécheresse actuelle a tué près de 1,5 million de têtes de bétail dans ce pays, dont près des deux tiers en région Somali.
En asséchant les puits et en raréfiant les pâturages, ce que ces éleveurs de la région somali décrivent comme la "pire sécheresse jamais vécue" anéantit le bétail, pivot de leur mode de vie désormais menacé.
Et c'est tout une société qui se délite: des villages qu'il faut quitter pour la ville, des familles qui éclatent, des enfants qui sont négligés parce qu'il faut sauver ce qu'il reste des bêtes, indispensables à la survie.
L'alternance de saisons sèches et de saisons des pluies - la petite en mars-avril, la grande entre juin et août - a toujours rythmé la vie de ces éleveurs. Tous les éleveurs rencontrés dans la région disent avoir perdu entre 80% et 100% de leur cheptel. Les quelques troupeaux, vaches ou chèvres, croisés çà et là, sont très amaigris. De nombreux dromadaires ont perdu leur bosse, stock de nourriture.
Dans la région, "les sécheresses sont un phénomène cyclique (...) mais elles sont désormais de plus en plus fréquentes", constate Ali Nur Mohamed, 38 ans, un responsable de l'ONG Save the Children.
En Afrique de l'Est, "depuis 2005, la fréquence des sécheresses a doublé, passant de tous les six à tous les trois ans" et "il y a eu plusieurs épisodes de sécheresse prolongée surtout dans les zones arides et semi-arides de la région depuis 30 ans", écrit le Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (Giec) de l'ONU dans son dernier rapport.
Dès 2012, une étude de l'agence américaine d'aide au développement (Usaid) constatait que les régions méridionales de l'Ethiopie recevaient de 15 à 20% de pluies en moins que dans les années 1970. Et que se rétrécissaient les zones recevant les 500 mm annuels de précipitations nécessaires à une agriculture et un élevage viables.
08/02/2022: Treize millions de personnes au Kenya, en Somalie et en Ethiopie sont confrontées à une famine grave, alors que la Corne de l’Afrique connaît sa pire sécheresse depuis des décennies, a indiqué le Programme alimentaire mondial (PAM. Trois années ont passé sans véritable saison des pluies et la région enregistre ses conditions les plus sèches depuis 1981, a indiqué l’agence des Nations unies.
La sécheresse a détruit les cultures et provoqué une mortalité animale « anormalement » élevée, obligeant les familles rurales qui vivent de l’élevage et de l’agriculture à abandonner leurs foyers. L’eau et les pâturages se font rares et les prévisions de précipitations, inférieures à la moyenne pour les mois à venir, ne font qu’aggraver la misère.
« La situation exige une action humanitaire immédiate » pour éviter la répétition d’une crise comme celle de la Somalie en 2011, où 250 000 personnes sont mortes de faim pendant une sécheresse prolongée. L’aide alimentaire est distribuée à travers une bande aride du Kenya, de l’Ethiopie et de la Somalie, où les taux de malnutrition sont élevés et où 13 millions de personnes risquent de souffrir de la faim au premier trimestre de cette année.
Quelque 5,7 millions de personnes ont besoin d’une aide alimentaire dans le sud et le sud-est de l’Ethiopie, dont un demi-million d’enfants et de mères souffrant de malnutrition. En Somalie, le nombre de personnes classées comme souffrant gravement de faim devrait passer de 3,5 à 4,6 millions d’ici au mois de mai, à moins que des interventions urgentes ne soient menées. Dans le sud-est et le nord du Kenya, où une situation d’urgence liée à la sécheresse a été déclarée en septembre, 2,8 millions de personnes supplémentaires ont besoin d’aide.
Selon le PAM, 327 millions de dollars (environ 286 millions d’euros) sont nécessaires pour répondre aux besoins immédiats au cours des six prochains mois et aider les communautés pastorales à devenir plus résilientes face aux chocs climatiques récurrents.
01/01/2021 : Après trois mauvaises saisons des pluies, la sécheresse fait des ravages dans de nombreux comtés du nord et de l’est du Kenya. Selon l’ONU, plus de 465 000 enfants de moins de 5 ans et 93 000 femmes enceintes ou allaitantes souffrent de malnutrition. L’insécurité alimentaire touche déjà 2,5 millions de personnes, à travers une vingtaine de comtés arides et semi-arides du nord du pays dont l’économie dépend essentiellement de l’élevage.
L’ALDEF estime que la barre des 3 millions sera dépassée en janvier. Le Kenya n’est pas le seul touché : l’aridité s’étend au sud de l’Ethiopie, à la Somalie et au nord-est de l’Ouganda selon le Réseau des systèmes d’alerte précoce contre la famine (FEWS NET), un bureau d’information de l’Agence américaine pour le développement international (USAID).
La Corne de l’Afrique reçoit des précipitations inférieures à la moyenne depuis octobre 2020. Dans la plupart des régions du Kenya, l’eau tombée pendant la dernière saison des pluies, de mars à mai, était inférieure de 55 % à 70 % aux normales et la tendance est la même pour la saison en cours, qui s’étend d’octobre à décembre.
De son côté, l’ONU a lancé en septembre une levée de fonds de 139 millions de dollars (environ 124 millions d’euros) auprès des bailleurs internationaux, dont 28 millions ont été récoltés. La NDMA mise sur une réponse de long terme à travers notamment la construction d’infrastructures d’accès à l’eau et aux soins.
La sécheresse touche plus 2,5 millions de personnes au Kenya. Les autorités viennent de lancer un programme d’aide d’urgence en faveur de 360 696 ménages touchés par la sécheresse. D’après la ministre de la fonction publique et des programmes spéciaux, la nouvelle aide consiste en la distribution de 9,5 millions $ mensuellement sous forme de transferts d’argent directs. Tous les mois, jusqu’à la fin des sécheresses, chaque ménage identifié recevra environ 26 $ pour subvenir à ses besoins.
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