El Nino à son apogée
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Le phénomène, en place depuis plusieurs mois, impacte directement toute la zone du Pacifique ainsi que toutes les régions tropicales du globe. Au-delà, il influence sensiblement l'ensemble du système climatique océan-atmosphère, en augmentant notablement son inertie. De ce fait, la prévisibilité des évolutions du système climatique est renforcée. Les simulations des différents modèles de prévisions saisonnières de part le monde sont ainsi particulièrement cohérentes. Elles indiquent que le phénomène El Niño a atteint son maximum et que les anomalies de température de surface de l'océan dans le Pacifique vont maintenant amorcer une baisse, qui va s'accélérer durant les premiers mois de 2016.
L'océan est la principale source d'énergie et d'humidité pour l'atmosphère. Lors d'un phénomène El Niño, les zones d'ascendance orageuses les plus importantes de l'atmosphère suivent les zones de plus fortes anomalies de température de l'océan dans leur déplacement. Le régime des précipitations s'en trouve modifié dans de nombreuses régions.
Les impacts climatiques du phénomène El Niño en cours (sécheresse importante en Indonésie, au Brésil ou en Afrique du Sud ; modification de la saison cyclonique dans l'Atlantique, où elle a été très faible, et dans le Pacifique Nord qui, à l'inverse, a connu une saison cyclonique particulièrement intense) sont déjà importants et se poursuivront début 2016. On s'attend par exemple à la poursuite de la sècheresse en Afrique du Sud, à son accentuation en Australie. À l'inverse, les précipitations pourraient être excédentaires en Californie. Dans le Pacifique, la trajectoire des cyclones dans les prochains mois pourrait s'infléchir vers la Polynésie, habituellement épargnée par ces phénomènes.
Source : Météo France