Le niveau très bas des nappes phréatiques fait craindre une sécheresse importante en 2017
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Au 1er janvier, la recharge en eau des nappes phréatiques en France est inférieure à la moyenne, après un mois de décembre 2016 exceptionnellement sec.
Les nappes phréatiques françaises affichent des taux de remplissage inférieurs à la normale, après des pluies limitées pendant les trois derniers mois de l'an dernier, rapporte le dernier bulletin du BRGM (Bureau de recherches géologiques et minières). «Les niveaux des nappes phréatiques, à fin décembre, sont en baisse pour 49% d'entre eux, stables pour 32% et en hausse pour les 19% restants», note le BRGM. Mais pour l'instant, cette situation n'est pas si exceptionnelle ni préoccupante, du fait des premières pluies de l'automne dernier qui avaient permis un début de recharge des nappes d'eau souterraines. «La situation est assez comparable à celle de 2015, même si le nombre de points de suivi était en baisse plus limité l'an dernier à la même date (39%) qu'actuellement», précise Philippe Vigouroux, hydrogéologue au BRGM. Il faut donc rester vigilant. Car tout dépendra des épisodes neigeux et des pluies des deux prochains mois qui pourraient compenser le faible niveau de la pluviométrie du dernier trimestre de 2016. Les deux exceptions sont toutefois les Cévennes et l'Est de la Corse qui ont enregistré des épisodes pluvieux importants, et de ce fait un niveau de recharge conséquent de leurs eaux souterraines (avec un taux de remplissage supérieur à la normale).
Mais décembre a été un mois exceptionnel, avec un déficit de pluie proche de 80% pour ce mois le plus sec de la période 1959-2016, selon Météo-France. Il n'y a toutefois pas de raison de s'inquiéter. L'an dernier, l'évolution des pluies à la fin de l'hiver et au début du printemps avait permis de reconstituer les nappes phréatiques. Il est bien sûr trop tôt pour dire ce qu'il en sera cette année. Si la reconstitution des nappes n'était pas enregistrée au cours des prochains mois, la situation pourrait être préoccupante pour l'agriculture, le plus gros consommateur des eaux souterraines.
Il faut donc attendre la mi-mars et la publication par le BRGM du niveau de la recharge des nappes phréatiques avant de s'inquiéter des réserves souterraines d'eau.