Dernière mise à jour : le 21/11/2024 à 16:50
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La prévision saisonnière consiste à prévoir la moyenne des paramètres météorologiques (température, précipitations) pour les 4 à 6 mois à venir, à l'échelle d'une zone comme la France. Il ne s'agit pas de prévisions classiques (limitées à 7 jours) décrivant dans le détail des situations météorologiques : le type de temps, la température minimale et maximale et la force et la direction du vent.

La prévision saisonnière exprime le scénario le plus probable parmi trois scénarios prédéfinis: proche, en dessous ou au-dessus de la moyenne. Ce qui donne pour la température « chaud », « normal » ou «froid », et pour les précipitations, « humide », « normal » ou « sec ». On cherchera par exemple à déterminer si l'été prochain sera en moyenne chaud et sec ou froid et humide en Europe de l'Ouest.

Pour effectuer ces tendances on utilise comme pour les prévisions classiques des modèles (simulations informatiques) planétaires. Mais, ceux-ci reproduisent en plus le comportement d'autres milieux en forte interaction avec l'atmosphère, comme l'océan. La structure océanique varie beaucoup moins vite que celle de l'atmosphère. La part de prévisibilité atmosphérique à échelle saisonnière provient justement de ce qu'on retrouve dans l'atmosphère une part de la variation lente océanique. On peut retrouver alors dans l'atmosphère des conditions qui vont privilégier par exemple un passage très au nord des perturbations atlantiques, ou qui vont modifier radicalement les zones soumises à de fortes pluies dans les tropiques, ou encore qui vont générer de fortes chaleurs et sécheresses.

Les performances des prévisions saisonnières sont très variables selon le lieu, la saison et le paramètre météorologique concerné. Elles sont meilleures pour la température que pour les précipitations, et pour la température, meilleures en hiver qu'en été. Elles sont très informatives dans la ceinture inter-tropicale, sur le pourtour du Pacifique. En revanche, la prévisibilité de la température en Europe de l'Ouest sans être nulle, reste faible. Ceci est dû aux caractéristiques de la circulation générale de l'atmosphère au-dessus de l'océan Atlantique aux latitudes tempérées. Ces prévisions sont donc à manier avec prudence.

 

 

Les tendances météorologiques pour le semestre à venir en France (source : Fredéric DECKER - La Météo.org)   

 

  • Octobre 2024 :  la France subira des conditions météorologiques fluctuantes au cours d'octobre 2024. La région méridionale devrait jouir d'un climat plus chaud et aride que ce qui est coutumier pour cette période de l'année. Du côté de la Méditerranée, on s'attend à ce que les précipitations soient moins fréquentes que la normale. Pour ce qui est du nord, les températures devraient être conformes à celles attendues pour la saison, tout comme les quantités de pluie. Néanmoins, une pluviosité supérieure à la moyenne pourrait caractériser les régions frontalières du nord-est. Quant à la répartition de l'ensoleillement, elle devrait présenter un déficit dans le nord et le nord-est, tandis que le sud bénéficierait d'un surplus.

 

  • Novembre 2024 : une tendance froide et sèche est susceptible de dominer ce mois de novembre sous l’influence d’un anticyclone Scandinave qui dirigerait de l’air froid et sec vers la France. Les températures risquent d’être largement sous les normales (-1 à -1,5 degrés) avec des gelées fréquentes, fortes et des journées sans dégel. Le contexte s’annonce globalement bien sec, n’empêchant pas quelques chutes de neige dans ce contexte froid. La présence d’air sec devrait garantir un bon ensoleillement quasiment partout.

 

  • Décembre 2024 : Un système anticyclonique s'étendant de l'Atlantique à la Méditerranée devrait engendrer un flux maritime modéré sur l'Hexagone. Les précipitations seront rares, particulièrement dans les régions occidentales et méridionales, tandis que le nord-est connaîtra des averses plus fréquentes et conformes à la saison. Le mercure affichera une légère hausse, dépassant d'environ 0,7°C les moyennes habituelles. Les nuits glaciales seront moins nombreuses qu'à l'accoutumée, et on peut s'attendre à quelques épisodes de chaleur exceptionnelle.Quant à l'ensoleillement, il se montrera capricieux au nord du fleuve Loire et jusqu'à la région lyonnaise, où il sera inférieur aux normales saisonnières. En revanche, les zones montagneuses et le sud du pays bénéficieront d'un ciel particulièrement radieux, avec un nombre d'heures d'ensoleillement bien supérieur à la moyenne.

 

  • Janvier 2025 : Pour le premier mois de l'année 2025, les prévisions météorologiques indiquent une dominance des hautes pressions atmosphériques sur l'Hexagone. Ce phénomène devrait engendrer une période majoritairement stable et exempte de pluie. Les régions nord-orientales risquent d'être fréquemment enveloppées de brume et de ciel couvert, tandis que les zones occidentales, méridionales et montagneuses profiteront d'un ensoleillement plus généreux. Concernant les températures, le mois s'annonce plutôt rigoureux. Des phénomènes d'inversion thermique sont attendus, favorisant des épisodes de gel intense et récurrents. Certaines journées pourraient même voir le mercure rester en dessous de zéro.Les précipitations devraient se faire rares, avec une sécheresse particulièrement marquée dans les régions orientales et méridionales du pays. Cette situation météorologique, caractérisée par un temps sec et froid, persistera vraisemblablement durant la majeure partie du mois de janvier.

 

  • Février 2025 : une modification significative des conditions climatiques pourrait se profiler, évoquant une arrivée hâtive du printemps, similaire aux observations des dernières années. Un adoucissement des températures serait envisageable, notamment dans les zones méridionales et orientales de l'Hexagone. Les nuits claires favoriseraient des épisodes de gel léger mais récurrents, contrastant avec des après-midis plus cléments. La pluviométrie s'annoncerait globalement faible, avec un risque de sécheresse accru pour les contrées du Sud et les régions côtières atlantiques. L'astre solaire devrait briller généreusement, particulièrement sur la moitié sud-ouest du pays. Cette situation météorologique rappellerait les tendances observées récemment, marquées par une douceur précoce et un déficit hydrique préoccupant dans certaines régions.

 

  • Mars 2025 : mars 2025 devrait être exceptionnellement clément, poursuivant la tendance observée en février. Un imposant système de haute pression méditerranéen devrait dominer, apportant des conditions météorologiques dignes d'un début de printemps précoce. Les journées ensoleillées et les températures agréables devraient prévaloir, accompagnées d'une aridité persistante sur l'ensemble du territoire.

    Bien que quelques épisodes de gel nocturne soient envisageables, il est probable que certaines régions, particulièrement dans le sud-est, connaissent déjà des pics de chaleur inhabituels pour la saison. Les précipitations seraient rares, voire absentes dans de nombreuses zones, tandis que le ciel devrait rester dégagé, offrant un ensoleillement généreux à l'échelle nationale.

    Cette configuration météorologique, caractérisée par sa stabilité et sa douceur, pourrait susciter des inquiétudes quant aux ressources hydriques, tout en offrant des conditions idéales pour les activités de plein air.

 

>>> Télécharger le tableau comparatif des prévisions saisonnières effectuées par les sites météo Français

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