Si la fin de l'année 2011 a été arrosée, et notamment la dernière quinzaine du mois de décembre où on a relevé l'équivalent de 2 à 3 mois de pluies selon les régions, la situation a bien évolué depuis avec des conditions anticycloniques prédominantes. Résultat, les pluies sont généralement faibles, notamment dans le sud.
L'une des caractéristiques principales de ce début d'année est la récurrence des situations anticycloniques durables. Les pressions atteignent régulièrement les 1030 hPa sur le territoire pour culminer à près de 1045 hPa début février.
Si au mois de janvier, ce sont les hautes pressions subtropicales qui ont influencé le temps en France avec beaucoup de douceur, la vague de froid de début février s'explique par la présence d'un anticyclone étendu de la Sibérie à la France qui a dirigé un flux continental très sec avec un ensoleillement très largement excédentaire.
En Languedoc-Roussillon et sur l'ouest de la Provence, régions les plus durement touchées par la sécheresse, on a recueilli depuis le 1er janvier entre 9 et 15 mm sur Montpellier, Nîmes, Marignane, Istres et seulement 2 mm à Sète. Le déficit pluviométrique atteint entre 97 et 83 % sur les villes respectivement citées.
En plaine de la Limagne ou bien encore en plaine d'Alsace et dans certaines vallées du Massif-Central, on a recueilli 14 mm à Mende, 23 mm à Clermont-Ferrand et 25 mm à Colmar, soit un déficit de 50 à 90 % selon les villes.
En Midi-Pyrénées, il est tombé 30 mm à Toulouse, soit un déficit de 70 %
En Île-de-France, et plus particulièrement à Paris-Montsouris on a enregistré un cumul de 29 mm, soit un déficit de 70 % par rapport à la moyenne.
On note qu'il s'agit du sud de la France, du Massif-Central, de la région Centre en remontant vers le bassin parisien ainsi que la plaine d'Alsace qui sont les régions les plus touchées par la faiblesse des pluies.
La situation est un peu moins mauvaise en région Rhône-Alpes (10% de déficit en raison des pluies abondantes du début d'hiver) ou bien encore près de l'Atlantique avec un déficit de 40 à 60% entre la Bretagne et l'Aquitaine.
En effet, l'année 2011 a été pour de nombreuses régions de France la sixième année la plus sèche depuis 50 ans. Et même si l'été 2011 s'est révélé prolifique en pluies ou en orages, ces pluies, survenant en saison chaude ne sont pas efficaces pour recharger les nappes phréatiques en raison de l'évapotranspiration très importante. L'automne 2011 très pluvieux en Languedoc-Roussillon a un peu amoindri le déficit même si depuis le début de l'année 2012, cette région est la plus touchée par le déficit en pluie...
C'est le quatrième hiver d'affilée où les pluies se montrent déficitaires sur la France. Or c'est en cette saison que les pluies sont dites efficaces car elles surviennent en saison froide. Elles s'infiltrent vers le sous-sol et rechargent donc directement les nappes phréatiques... Des pluies qui se font cruellement désirer depuis le début de l'année 2012.
Les projections saisonnières font état d'un risque de printemps assez sec... La situation est donc d'hors et déjà très préoccupante sur certaines régions françaises.
Source: La Chaine Météo