Les médias associent facilement catastrophes météorologiques et changement climatique, nous l’avons vérifié à maintes reprises au cours de cette année 2015, à l’aube de la COP21. Mais en réalité que disent les spécialistes aujourd’hui sur ce sujet ?
Les catastrophes météorologiques sont des phénomènes dits extrêmes car ils s'écartent très fortement des moyennes climatiques. Ces évènements étant rares, quantifier leur variation sur la durée est un vrai défi. En compilant les données des articles scientifiques, le GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) a publié en 2011 un rapport sur cette question, le SREX**, qui n’a pas été actualisé plus récemment. Il montre une vision nuancée des observations et des prédictions futures : si l’augmentation du nombre de journées chaudes est attestée, celle de certains phénomènes (sécheresses, inondations, cyclones) n’est pas (encore ?) statistiquement prouvée, et les modèles différent quant à leurs prédictions.
Comment évalue-t-on la fréquence et l'amplitude des phénomènes, avec quelle précision, sur quel territoire … ? Que prédisent les modèles sur ces phénomènes météos extrêmes, et avec quelle fiabilité ? Inversement que sait-on du passé « d’avant les statistiques précises » ?
Dans ce contexte, de quelle manière attribue-t-on une variation observée aux activités humaines ? Dans un second temps, quels sont les moyens concrets de prévention qui pourraient être mis en oeuvre, en particulier dans notre région ?
Ces questions ont été abordées lors d'un Café des sceinces et citoyens de l'agglomération Grenobloise (CSCAG) disponible dans ce Postcast
Intervenants :
- Serge Taboulot, ingénieur météorologue
- Georges-Marie Saulnier, chercheur hydrologue, conseiller d’une entreprise d’aide à la surveillance de l’environnement
- Henri De Choudens, responsable d'actions de prévention et de sensibilisation aux risques
Modératrice : Emmanuelle Bensaude
Source : EchoSciences Grenoble