L'Europe a connu un mois de mai marqué par un contexte météorologique favorable à un temps très ensoleillé et chaud sur une grande partie continentale et nord, tout particulièrement sur la Scandinavie. En cause, un anticyclone globalement positionné sur les pays scandinaves qui a, la majeure partie du mois, fait barrage au temps perturbé d'origine océanique. Une séquence encore plus durable de temps ensoleillé et chaud voire très chaud s'est produite cette fin de mois, à l'origine de températures records pour un mois de mai.
Ainsi, du Danemark à la Suède et à la Norvège, mai 2018 revêt un caractère historique. Au Danemark, il s'agit du mois le plus ensoleillé* et chaud à l'échelle du pays depuis le début des relevés, avec une anomalie de température mensuelle de 4,2 degrés (température moyenne de 15,0 °C). La capitale Copenhague a enregistré une température maximale de 29,3 °C le 30 mai, battant le record mensuel de 1886 (28,5 °C).
En Norvège, le seuil des 30 °C a été très régulièrement dépassé et un nouveau record national mensuel établi le 30 à Etne (32,7 °C, précédent record de 31,8 °C fin mai 2017). Les records mensuels ont également été battus à Bergen et Oslo** dont la moyenne des températures maximales sur le mois a atteint 22,5 °C, loin devant un ancien record vieux de 70 ans (21,1 °C en 1947). Une sécheresse durable a entraîné une vigilance accrue sur les départs d'incendie, le risque ayant atteint un niveau exceptionnel. Enfin, en Suède quelques nouveaux records mensuels ont également été enregistrés, comme à Göteborg (31,1 °C le 30 mai).
Dans ce type de configuration météorologique à l'échelle de l'Europe, les dépressions, souvent bien alimentées en air froid d'altitude, ont circulé du nord du bassin atlantique vers le bassin méditerranéen en passant par la péninsule Ibérique, voire le sud de la France. Ces dépressions ont souvent présenté un caractère assez stationnaire, à l'origine d'un temps relativement assez humide et parfois plus frais que la normale sur l'ouest du bassin méditerranéen, mais également souvent moins ensoleillé. Ainsi, la température maximale moyenne en mai à Biarritz est de 4 degrés inférieure à celle d'Oslo, et celle de Toulouse de 2 degrés. Sur la station du Luc (Var), l'ensoleillement mensuel est le plus faible depuis le début des relevés (35 % de déficit) avec 178 heures seulement, soit deux fois moins que l'ensoleillement danois.