Les semestres se suivent mais ne se ressemblent pas sur le front des catastrophes naturelles. Après une seconde moitié d'année 2017 particulièrement coûteuse - avec notamment les ouragans Harvey, Irma et Maria - la tendance a été toute autre au premier semestre 2018, selon un premier bilan publié mercredi par le réassureur allemand Munich Ré.
Les différentes catastrophes naturelles survenues sur les six premiers mois de l'année ont causé 33 milliards de dollars (28,2 milliards d'euros) de dégâts, soit le plus bas niveau depuis 2005. C'est même moitié moins que sur la même période en 2017.
Il en va de même pour les pertes assurées estimées par Munich Ré à 17 milliards de dollars, ce qui là encore est moins conséquent qu'en 2017 (25,5 milliards de dollars). Ce montant est toutefois proche de la moyenne pour un premier semestre sur les trente dernières années (17,5 milliards de dollars).
Le bilan humain a lui aussi été considérablement moins lourd. Au premier semestre, 3.000 personnes ont perdu la vie à la suite de catastrophes naturelles, contre 5.540 personnes sur la même période de 2017.
Moins de dégâts ne signifie pas moins d'incidents météorologiques. Ainsi, le groupe allemand dénombre près de 430 catastrophes naturelles sur la première partie de l'année, ce qui est nettement supérieur à 2017, où 380 désastres climatiques avaient été recensés au premier semestre.
Parmi eux, les tempêtes hivernales en Europe ont coûté particulièrement cher, laissant pour 3,9 milliards de dollars de dommages, dont 2,9 milliards à la charge des assureurs et des réassureurs. Celles survenues aux Etats-Unis ont occasionné 3,8 milliards de dollars de dégâts, dont 2,7 milliards de pertes assurées.
Source : Les Echos