La Niña – le phénomène climatique notamment responsable de l’aggravation de la sécheresse dans la corne de l’Afrique – se montre «inhabituellement têtue», avertit l’ONU, ce mercredi.
Les calculs de l’Organisation météorologique mondiale (OMM) montrent qu’«il y a 75% de chances que La Niña perdure sur la période décembre-février 2022/2023 et 60% de chances pour la période de janvier à mars», souligne l'organisation, dans un communiqué.
Le phénomène provoque un refroidissement d’une partie des eaux de surface du Pacifique, influençant le cycle de précipitations et le climat de certaines régions du globe. Des précipitations de mousson plus intenses et plus longues en Asie du Sud-Est lui sont associées, et notamment au Pakistan, qui a connu des inondations catastrophiques cet été.
C’est la première fois de ce siècle et seulement la troisième fois depuis 1950 que La Niña dure pendant trois hivers consécutifs dans l’hémisphère Nord (ou trois étés consécutifs dans l’hémisphère Sud), selon le nouveau bulletin Info-Niño/Niña publié par l’agence onusienne.