L'Organisation météorologique mondiale (OMM) le confirme ce mercredi 11 décembre 2024 : il y a de fortes chances pour que La Niña, ce phénomène climatique qui refroidit les eaux du Pacifique équatorial et influe sur de nombreux climats régionaux, fasse son retour ces prochains mois.
« Des conditions propres à La Niña pourraient se développer au cours des trois prochains mois, mais elles devraient être relativement faibles et de courte durée », indique ainsi l’OMM dans un communiqué publié ce mercredi 11 décembre. L’organisation onusienne prévient effectivement que, selon les différents modèles de prévisions climatiques, La Niña devrait se résorber à partir du mois de février.
Ces derniers jours, plusieurs agences océanographiques avaient émis des bulletins évoquant les mêmes échéances. « La Niña est susceptible d’émerger en octobre-décembre (57 % de chances) et de persister jusqu’à la période janvier-mars 2025 », indiquait ainsi il y a quelques jours la Noaa, l’agence américaine.
Ce retour de La Niña aura plusieurs conséquences. D’abord, la température de l’air du Pacifique équatorial sera dans les prochains mois plus basse qu’à l’accoutumée puisque, refroidie, l’eau du secteur refroidira l’atmosphère dans la même proportion. Ensuite, ce refroidissement ayant lieu dans une très vaste zone, il aura un impact sur la température moyenne mondiale qui, toute chose égale par ailleurs, sera tirée vers le bas.
La Niña modifiera également de nombreux climats locaux, souvent dans un sens inverse à son frère réchauffant, El Niño. Lors des épisodes de La Niña, des conditions plus humides que la normale sont relevées en Australie, en Asie du Sud ou dans le nord de l’Amérique du Sud . À l’inverse, poursuit le site de l’institution, La Niña favorise des conditions plus sèches au Moyen-Orient et dans le sud des États-Unis .