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b_300_200_16777215_00_images_stories_images_gestion_eruption_islande_030724.jpg La péninsule de Reykjanes (RP) abrite plusieurs linéaments volcaniques qui ont été périodiquement actifs au cours des 4000 dernières années. Depuis 2021, après une quiescence d’environ 800 ans, huit éruptions se sont produites sur le RP, et d’autres sont attendues à l’avenir. 

Depuis 2021, la péninsule de Reykjanes a connu une série d’éruptions volcaniques, dont cinq éruptions majeures au cours des six derniers mois seulement. Les éruptions les plus récentes ont forcé les résidents à quitter leur domicile et ont entraîné l’évacuation des visiteurs du spa Blue Lagoon trois fois en deux mois.

La Reykjanesskagi région du sud-ouest de l’Islande, toponyme islandais signifiant littéralement en français "la péninsule du cap des fumées", est une région volcanique particulièrement active en raison de son emplacement sur la dorsale médio-atlantique. Celle-ci abrite près de 70 % de la population islandaise totale, son seul aéroport international, le port de Grindavík - port de pêche clé pour l’économie du pays - et plusieurs centrales géothermiques qui fournissent de l’eau chaude et de l’électricité. L’éruption la plus récente de mai à juin 2024 a déclenché l’évacuation des résidents et des visiteurs du spa géothermique Blue Lagoon, une attraction touristique populaire, pour la troisième fois en plus de deux mois.

Un article publié le 26 juin 2024 dans la revue Terra Nova rapporte les résultats d’une équipe internationale de scientifiques issue d’une collaboration entre l’Université de l’Oregon et l’Université de Californie à San Diego (États-Unis), ainsi que l’Université d’Uppsala (Suède), l’Université d’Islande et l’Académie tchèque des sciences.

Bien que les scientifiques sachent que l’origine des éruptions actuelles de la péninsule de Reykjanes est le mouvement des plaques, le type de stockage de magma et l'interconnexion entre les différentes sources magmatiques qui les alimentent ne sont pas identifiés, a déclaré dans un communiqué Ilya Bindeman, volcanologue et professeur de sciences de la terre à l’Université de l’Oregon.

Des huit sites volcaniques actifs présents sur la péninsule, existe-t-il une source de magma partagée ou plusieurs sources indépendantes ? Une question dont la réponse pourrait aider à prédire la durée et l'impact de ces éruptions.

À l’aide de données géochimiques et sismiques, les chercheurs ont voulu savoir si le magma des éruptions initiales d’un volcan de la péninsule (Fagradalsfjall) de 2021 à 2023 provenait de la même source que le magma des récentes éruptions d’un autre volcan à l’ouest, Sundhnúkur.

La combinaison unique de différents oligo-éléments dans l’air peut aider à différencier les sources de magma les unes des autres. Les scientifiques peuvent également mesurer l’abondance des isotopes de l’oxygène, éléments dont les propriétés chimiques sont identiques à l’oxygène mais de masse différente. L'analyse isotopique permet alors de déterminer ce qu'on appelle l'empreinte magmatique différenciant une source magmatique d'une autre.

Des échantillons de roche de lave provenant des deux volcans de la péninsule évoqués précédemment ont été analysés. La similarité des deux empreintes impliquait une zone de stockage de magma partagée sous la péninsule tandis que l’imagerie de l’intérieur de la Terre basée sur des tremblements de terre locaux a également suggéré l’existence d’un réservoir partagé de près de 9 à 10 kilomètres dans la croûte terrestre.

Ce stockage serait finalement alimenté par la fonte de la roche plus profondément dans le manteau, permettant à des centaines de kilomètres carrés de magma de faire surface, l’équivalent de plusieurs décennies d’éruptions ! C’est pourquoi les chercheurs suggèrent un schéma récurrent d’éruptions dans les années ou décennies à venir.

Bien que cela marque le début d’épisodes volcaniques potentiellement persistants en Islande, les chercheurs ne peuvent pas encore prédire avec précision combien de temps dureront les épisodes et les écarts entre chacun.

"Nous ne savons pas combien de temps et à quelle fréquence cela continuera pendant les dix ou même cent prochaines années. Un modèle pourra émerger, mais la nature a toujours des exceptions et des irrégularités", explique Ilya Bindeman.

L’activité volcanique est pour autant moins volatile et explosive que les éruptions dans d’autres pays, offrant une occasion rare aux scientifiques d’approcher les fissures de lave en éruption, a déclaré le chercheur. Un véritable "laboratoire naturel" selon lui.

 

 

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