Des experts mandatés par l'Autorité de régulation nucléaire du Japon ont confirmé aujourd'hui la possibilité de l'existence d'une faille active sous la centrale Higashidori (nord), des soupçons qui risquent fort d'empêcher sa remise en activité. Quatre experts se sont rendus la semaine dernière sur le terrain pour effectuer de nouveaux examens, dans le cadre d'une mission diligentée par l'Autorité de régulation nucléaire. Réunis à la demande de cette dernière, ils ont conclu à l'existence possible d'une faille active sous le site.
L'autorité de régulation doit entendre le 26 décembre les responsables de la compagnie d'électricité Tohoku Electric Power qui exploite cette centrale actuellement à l'arrêt. Si à l'issue de cette nouvelle réunion l'autorité conclut qu'il y a un danger de faille active, le site risque de ne pas pouvoir être remis en exploitation.
Dans les précédentes semaines, des examens similaires, conduits par quatre géologues et un représentant de l'autorité, ont déjà eu lieu pour deux autres centrales, à Oi (où deux réacteurs sur quatre sont en activité) et à Tsuruga (où les deux tranches sont arrêtées). Il y a une dizaine de jours, le président de l'autorité nucléaire, Shunichi Tanaka, avait déjà laissé entendre qu'il serait difficile d'autoriser le redémarrage du réacteur numéro 2 de la centrale de Tsuruga (ouest) à cause de risque de faille active, et que cette unité devra le cas échéant être démantelée. Les conclusions sur Oi sont pour le moment ajournées, en raison de divergences de vues entre experts.
Des examens doivent aussi être pratiqués sur les terrains de deux autres centrales (Shiga et Mihama) ainsi que près du surrégénérateur expérimental de Monju.
A ce jour, seulement deux réacteurs (les numéros 3 et 4 d'Oi) sur un parc de 50 sont en service au Japon. Les autres sont maintenus à l'arrêt par mesure de précaution et en raison de nouveaux tests de résistance aux catastrophes naturelles imposés par le gouvernement après l'accident de Fukushima consécutif à un tsunami en mars 2011. Aucun ne peut redémarrer sans le feu vert de la nouvelle autorité nucléaire créée en septembre et qui est en train de revoir les standards de sécurité.
Source : NHK